Un clou - Une vis
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Un clou - Une vis
Un clou, une vis
Personnages : un clou et une vis
Voix off : La scène se déroule sur l’étagère d’un atelier de menuiserie d’un charpentier de
Nazareth. Un clou et une vis se rencontrent et commencent à deviser.
Clou : Bonjour, monsieur Vis !
Vis : Bonjour, monsieur Clou !
Clou : Comment ça va ce matin ?
Vis : Oh ! Ben pas trop mal mais figurez-vous que j’ai passé une très mauvaise nuit à me
tortiller dans tous les sens afin de trouver le sommeil.
Clou : Ne m’en parlez pas ! Ma femme est malade et elle est encore clouée au lit.
Vis : A propos, vous avez entendu la scie chanter ce matin ?
Clou : Vous appelez ça chanter ? On aurait dit que quelqu’un avait marché sur la queue de
ce pauvre chat.
Vis : Bien sûr, et puis vous connaissez son sale caractère ! Toujours à vouloir couper et
départager. C’est agaçant à la longue.
Clou : A propos d’agaçant ! Vous avez vu le frère rabot avec son copain le marteau. Le
premier est trop superficiel et le second me tape sur le système.
Vis : Vous avez raison ! Le rabot n’a aucune profondeur. Il est comme ses surface qu’il
coupe : plat.
Clou : Pensez donc, dès que j’entends son copain le marteau je sais qu’il est temps d’aller
bosser, et j’ai une de ces migraines.
Vis : On parlait de platitude, mais vous savez, frère Règle n’est pas mieux. Il est là,
toujours à mesurer les autres, comme s’il savait tout. Je l’ai même entendu se
plaindre du crayon, mais remarquez, il n’en loupe pas une, celui-là non plus, pour
tailler une bavette. Ah ! Ils font bien la paire ces deux-là aussi.
Clou : Vous avez entendu parlé de l’affaire de frère Tournevis ?
Vis : Pensez-vous tout le monde sait et je travaille assez avec lui pour le savoir !
Clou : N’est-ce pas ! On ne sait jamais comment on doit se comporter avec lui ! Il faut
toujours le tourner et le retourner dans tous les sens avant d’en tirer quelque chose.
Avouez qu’il y a de quoi donner le mal de mer.
Vis : Il y a aussi le cas de frère PDV.
Clou : PDV ? Mais qui est-ce ?
Vis : Mais c’est frère Papier De Verre ! Toujours aussi rude ses propos ! Aucune douceur
et aucune tendresse ! Mais alors quelle poussière quand on cherche à en tirer
quelque chose. Et le savon se plaint de rétrécir davantage. Le robinet à le nez qui
coule et la brosse est tout le temps de mauvais poil ! Quelle vie !
Clou : Enfin ! Heureusement qu’il reste des gens comme nous ! Utiles et serviables !
Aimables ! Complaisant ! Regardez-moi par exemple : efficace, j’assemble à l’aide de
l’autre incapable de marteau et tout est proprement réalisé.
Vis : Oh ! Doucement ! Vous oubliez que moi j’assemble par ma force rotative ! On ne
m’arrache pas avec frère Pince, moi.
Clou : Qu’essayez-vous d’insinuer espèce de vieux tortillon métallique ?! Vous prenez-vous
pour meilleur que moi alors que vous travailler avec cette girouette de frère Tournevis.
Vis : Mais au moins je n’ai pas une tête plate comme vous ! Finalement vous faites la
paire avec frère rabot ! Dites au marteau de taper plus fort la prochaine fois ! Cela
vous mettra les idées en place, espèce de rebus de forge !
Clou : La mesure est comble ! Vous ne cessez de tourner autour du pot ! Enfin de la
planche ! Retournez avec vos compères tout aussi tordus que vous d’ailleurs !
Vis : C’est moi que vous appelez tordu ?! Au moins vous ne risquer la grosse tête ! C’est
dommage d’ailleurs car cela éviterait au charpentier de se taper sur les doigts !
(Ils se tournent le dos et boudent)
Clou : Je vous signale juste au passage que le charpentier a bien utilisé des clous pour la
table qui se trouve là.
Vis : Peut-être mais ce magnifique ouvrage ne saurait tenir sans quelques bonnes vis.
Clou : Et pour une fois que le tournevis a rempli son office correctement.
Vis : Et que le marteau a tapé au bon endroit.
Clou : D’ailleurs la surface de la table, le plan de travail affiche un plat irréprochable. Il faut
croire que frère Rabot s’est surpassé dans la main du menuisier.
Vis : Et constatez que la table n’est pas bancale. Bien sciée, bien mesurée, justesse de la
coupe…
Clou : Pureté des lignes.
Vis : De la race !
Clou : Frère Règle et frère Scie ont fait des merveilles !
Vis : D’ailleurs regardez-moi ce fini, cette brillance ! Qui d’autre que frère PDV aurait pu
accomplir cette tâche ?
Clou : Nous devons nous rendre à l’évidence :
Vis : Oui, nous avons tous une fonction spéciale
Clou : Et nous ne l’exerçons à la perfection que dans la main experte du charpentier.
Vis : Et nous avons tous notre utilité
Clou : Même si nous avons quelques défauts
Vis : Je crois que le seul le charpentier sait nous utiliser comme il faut. Qu’en pensezvous
mon cher confrère ?
Clou : Je crois que de nous-même nous n’arrivons pas à grand-chose.
Vis : Je suis d’accord avec vous.
Clou : Bon, il est temps de nous en retourner chez nous !
Vis : J’ai une meilleure idée ! Et si nous allions en boîte ce soir ?
Clou : Bien entendu, je vous emboîte le pas… de vis !
Vis : Très drôle, d’ailleurs toutes les autres boîtes où vous nous avez emmené ne valaient
pas un clou !
Clou : Justement, vous et vos soirées de crochets X, plus que douteuses. D’habitude c’est
moi le clou du spectacle.
Vis : J’en avais le tournis !
Clou : La danse est un vice chez vous ! Tâchez de ne pas être vissé au lit demain matin ! A
moins que vous vouliez que notre charpentier sévisse !
Vis : Vous avez raison, nous devrions mieux nous reposer pour être disponibles à l’appel
de notre maître.
Clou : Alors bonne nuit Monsieur Vis !
Vis : Bonne nuit Monsieur Clou !
Personnages : un clou et une vis
Voix off : La scène se déroule sur l’étagère d’un atelier de menuiserie d’un charpentier de
Nazareth. Un clou et une vis se rencontrent et commencent à deviser.
Clou : Bonjour, monsieur Vis !
Vis : Bonjour, monsieur Clou !
Clou : Comment ça va ce matin ?
Vis : Oh ! Ben pas trop mal mais figurez-vous que j’ai passé une très mauvaise nuit à me
tortiller dans tous les sens afin de trouver le sommeil.
Clou : Ne m’en parlez pas ! Ma femme est malade et elle est encore clouée au lit.
Vis : A propos, vous avez entendu la scie chanter ce matin ?
Clou : Vous appelez ça chanter ? On aurait dit que quelqu’un avait marché sur la queue de
ce pauvre chat.
Vis : Bien sûr, et puis vous connaissez son sale caractère ! Toujours à vouloir couper et
départager. C’est agaçant à la longue.
Clou : A propos d’agaçant ! Vous avez vu le frère rabot avec son copain le marteau. Le
premier est trop superficiel et le second me tape sur le système.
Vis : Vous avez raison ! Le rabot n’a aucune profondeur. Il est comme ses surface qu’il
coupe : plat.
Clou : Pensez donc, dès que j’entends son copain le marteau je sais qu’il est temps d’aller
bosser, et j’ai une de ces migraines.
Vis : On parlait de platitude, mais vous savez, frère Règle n’est pas mieux. Il est là,
toujours à mesurer les autres, comme s’il savait tout. Je l’ai même entendu se
plaindre du crayon, mais remarquez, il n’en loupe pas une, celui-là non plus, pour
tailler une bavette. Ah ! Ils font bien la paire ces deux-là aussi.
Clou : Vous avez entendu parlé de l’affaire de frère Tournevis ?
Vis : Pensez-vous tout le monde sait et je travaille assez avec lui pour le savoir !
Clou : N’est-ce pas ! On ne sait jamais comment on doit se comporter avec lui ! Il faut
toujours le tourner et le retourner dans tous les sens avant d’en tirer quelque chose.
Avouez qu’il y a de quoi donner le mal de mer.
Vis : Il y a aussi le cas de frère PDV.
Clou : PDV ? Mais qui est-ce ?
Vis : Mais c’est frère Papier De Verre ! Toujours aussi rude ses propos ! Aucune douceur
et aucune tendresse ! Mais alors quelle poussière quand on cherche à en tirer
quelque chose. Et le savon se plaint de rétrécir davantage. Le robinet à le nez qui
coule et la brosse est tout le temps de mauvais poil ! Quelle vie !
Clou : Enfin ! Heureusement qu’il reste des gens comme nous ! Utiles et serviables !
Aimables ! Complaisant ! Regardez-moi par exemple : efficace, j’assemble à l’aide de
l’autre incapable de marteau et tout est proprement réalisé.
Vis : Oh ! Doucement ! Vous oubliez que moi j’assemble par ma force rotative ! On ne
m’arrache pas avec frère Pince, moi.
Clou : Qu’essayez-vous d’insinuer espèce de vieux tortillon métallique ?! Vous prenez-vous
pour meilleur que moi alors que vous travailler avec cette girouette de frère Tournevis.
Vis : Mais au moins je n’ai pas une tête plate comme vous ! Finalement vous faites la
paire avec frère rabot ! Dites au marteau de taper plus fort la prochaine fois ! Cela
vous mettra les idées en place, espèce de rebus de forge !
Clou : La mesure est comble ! Vous ne cessez de tourner autour du pot ! Enfin de la
planche ! Retournez avec vos compères tout aussi tordus que vous d’ailleurs !
Vis : C’est moi que vous appelez tordu ?! Au moins vous ne risquer la grosse tête ! C’est
dommage d’ailleurs car cela éviterait au charpentier de se taper sur les doigts !
(Ils se tournent le dos et boudent)
Clou : Je vous signale juste au passage que le charpentier a bien utilisé des clous pour la
table qui se trouve là.
Vis : Peut-être mais ce magnifique ouvrage ne saurait tenir sans quelques bonnes vis.
Clou : Et pour une fois que le tournevis a rempli son office correctement.
Vis : Et que le marteau a tapé au bon endroit.
Clou : D’ailleurs la surface de la table, le plan de travail affiche un plat irréprochable. Il faut
croire que frère Rabot s’est surpassé dans la main du menuisier.
Vis : Et constatez que la table n’est pas bancale. Bien sciée, bien mesurée, justesse de la
coupe…
Clou : Pureté des lignes.
Vis : De la race !
Clou : Frère Règle et frère Scie ont fait des merveilles !
Vis : D’ailleurs regardez-moi ce fini, cette brillance ! Qui d’autre que frère PDV aurait pu
accomplir cette tâche ?
Clou : Nous devons nous rendre à l’évidence :
Vis : Oui, nous avons tous une fonction spéciale
Clou : Et nous ne l’exerçons à la perfection que dans la main experte du charpentier.
Vis : Et nous avons tous notre utilité
Clou : Même si nous avons quelques défauts
Vis : Je crois que le seul le charpentier sait nous utiliser comme il faut. Qu’en pensezvous
mon cher confrère ?
Clou : Je crois que de nous-même nous n’arrivons pas à grand-chose.
Vis : Je suis d’accord avec vous.
Clou : Bon, il est temps de nous en retourner chez nous !
Vis : J’ai une meilleure idée ! Et si nous allions en boîte ce soir ?
Clou : Bien entendu, je vous emboîte le pas… de vis !
Vis : Très drôle, d’ailleurs toutes les autres boîtes où vous nous avez emmené ne valaient
pas un clou !
Clou : Justement, vous et vos soirées de crochets X, plus que douteuses. D’habitude c’est
moi le clou du spectacle.
Vis : J’en avais le tournis !
Clou : La danse est un vice chez vous ! Tâchez de ne pas être vissé au lit demain matin ! A
moins que vous vouliez que notre charpentier sévisse !
Vis : Vous avez raison, nous devrions mieux nous reposer pour être disponibles à l’appel
de notre maître.
Clou : Alors bonne nuit Monsieur Vis !
Vis : Bonne nuit Monsieur Clou !
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